Dévoilée officiellement début juillet, la Renault Clio IV est désormais entre les mains des journalistes, depuis jeudi, pour des essais routiers dans la région Toscane, en Italie. Et autant le reconnaître : la nouvelle venue de Renault a su se réinventer pour surprendre.

Premier véhicule de série à exprimer dans son intégralité le renouveau du design Renault, impulsé sous la direction de Laurens van den Acker et initié par le concept-car Dezir, présenté lors du dernier Mondial de Paris, la Clio IV est proposée uniquement en version 5 portes. Contrastant avec une certaine tendance du marché automobile, elle est n’est pas plus petite que sa devancière, mais gagne trois centimètres avec ses 4, 062 m de longueur, pour une largeur (hors rétroviseurs) de 1,732 m et une hauteur de 1,448 m, tout en étant plus basse de 45mm et voit ses voies élargies (+ 34 à 36 mm) que la Clio III. Un choix expliqué par le nombre croissant de nouveaux clients issus du segment supérieur et représentant 21% des ventes. En se réinventant complètement sans perdre son identité, elle affiche une face avant valorisée par le logo agrandi, fier et vertical, mis en avant sur un fond noir brillant. Les optiques soulignées de chrome et les feux de jour à LED viennent renforcer l’expressivité de cette face avant. Si le logo aurait pu « choquer » lors des premières photos, on finit par s’y habituer rapidement et sans coup férir surtout après avoir été séduit par la conduite. De profil, Nouvelle Clio signe son style de coupé par des poignées de portes arrière dérobées intégrées à la vitre de custode. L’arrière de la Clio gagne également en agressivité, avec des feux horizontaux concluant ses larges hanches, affichant une expression très « latine ».
Un intérieur moderne et accueillant
L’intérieur de la Clio a également été repensé avec une planche de bord inspirée d’une aile d’avion et qui peut se colorer selon le programme de « personnalisation ». Au centre, trône un totem (console) imposant avec en bas, les commandes d’aération, au-dessus deux buses et tout en haut, un grand écran tactile multimédia, de 18 cm en diagonale, lequel est disponible en série sur toute la gamme, sauf la version de base, où il sera remplacé par une Radio/USB. Exit donc le CD et ce dans toute la gamme. L’instrumentation est composée de deux compteurs encastrés au fond d’une sorte de tuyaux biseautés et cerclés de chrome, le deux cadrans sont traversés par une ellipsoïde horizontale du même matériau. Cette dernière retient l’information numérique, la vitesse, alors que les deux compteurs, à gauche, le compte-tours, à droite, la jauge à carburant, gardent les habituelles aiguilles. Les sièges sont dessinés dans les règles, au moment où les portes reçoivent des plastiques durs et des surfaces laquées. Le coffre est dans la moyenne de la catégorie avec ses 300 dm3 (VDA), soit une augmentation de 12 dm3 versus Clio III, qui viennent s’ajouter aux différents rangements dans l’habitacle (boîte à gants, accoudoir central, bacs au niveau des portes...)
Place à la route...
Du visuel à la pratique pour connaître l’évolution de la Clio IV, il suffit d’appuyer sur la pédale d’embrayage et le bouton « Start ». Plus de clé donc, remplacée par une carte électronique couplée, selon les niveaux d’équipements, à la fonction ouverture et démarrage mains libres par reconnaissance de la carte. Doté du dCi 1.5 de 90 ch pour un couple de 220 Nm disponible dès 1750 tr/min, notre premier modèle d’essai, finition Dynamique, dégage une sonorité agréable, confirmée tout au long d’un test-drive de 200 km dans l’arrière région de Florence, le Chianti. En parlant de sonorité, il sera loisible dans les mois à venir de doter sa Clio d’une personnalisation sonore avec le « R-sound effect », qui diffuse via les haut-parleurs, le son caractéristique d’un moteur autre que celui de la voiture (course, V6,RS...) en corrélation avec la vitesse et l’accélération. Basée sur la plate-forme B, optimisée, de la Clio III, le plaisir de conduire est rapidement ressenti grâce, en plus d’un centre de gravité plus bas, à une tenue de route améliorée par la forte raideur transversale du train avant (Type Mac Pherson), la direction (à assistance variable appréciable en ville) étant plus directe et donc plus réactive comme confirmé dans les montées en « S » de plusieurs kilomètres qui ont jalonné une grande partie du parcours. Le confort enregistre également une amélioration même si nous notons une certaine fermeté de l’amortissement. Poussé à bout, le dCi 90 Ch s’est également montré présent à chaque sollicitation dégageant un « peps » assez rassurant après chaque virage négocié, surtout en épingle, dans une « attaque » de route facilitée par la présence d’un ESC performant, mais également par un gain de poids de l’ordre de 100 kilos. La boîte manuelle 5 rapports est bien étagée et les rapports s’enchaînent correctement. A noter que notre modèle d’essai était doté d’une version moteur optimisée avec un mode « eCo », activable par la simple pression d’un bouton pouvant réduire la consommation jusqu’à 10 % (notre consommation moyenne fut de 5,2 l/100km), en modifiant la cartographie moteur. Le freinage, pour sa part, s’est montré rassurant et efficace, AFU et ABS aidant.
Nouvelle motorisation 3 cylindres.
La seconde journée fut passée sur une version Dynamique également mais en motorisation Essence 900 cc doté du nouveau moteur 3 cylindres (appelé à équiper la future Twingo et la gamme Dacia), TCe de 90 ch, équipé du stop & start, avec les performances d’un moteur atmosphérique de 1,4 litre. Une motorisation qui s’est montrée sobre et disponible à bas régime grâce à un turbo à très faible inertie (135 Nm à 2 500 tr/min, 90 % du couple exploitable dès 1 650 tr/min), tout au long d’un circuit aussi sinueux que celui proposé la veille.
On a aimé :
Les rondeurs latines
la diversité des ambiances intérieures
Le nouveau moteur energy dCi 90 diesel
La tenue de route
On n’a pas aimé :
Surfaces laquées
Absence de lecteur CD

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